mardi 9 décembre 2008

Régler les bugs de Totem et RhythmBox?

J'ai rencontré des bugs avec le lecteur video Totem et le lecteur de musique RhythmBox. Dans les deux cas, cela se solvait par l'arrêt du logiciel en cause sans aucun message d'erreur et sans aucun indice. Après plusieurs recherches sur le web et plusieurs heures passées sur le canal de discussion d'Ubuntu sur l'IRC, j'ai appris quelques petits détails intéressants et je suis parvenu à éliminer les problèmes par une voie de contournement. Ceci veut dire que le problème n'est pas vraiment réglé étantdonné que j'ai dû faire une croix sur quelques options qui entraient en conflit avec les logiciels en cause. Cependant lorsque la prochaine version de X.org fera sa sortie, on peut espérer que le bug sera réglé pour de bon.

Problème:
Lorsque je tentais de lire un DVD video avec Totem (ou tout autre lecteur video), le logiciel quittait sans avertir. Même chose quand j'activais la visualisation dans RhythmBox. Il est probable que vous ne rencontriez pas ce problème avec une carte graphique munie d'un chipset nVidia, mais pour ma part j'ai un portable avec une ATI Mobility et tout le monde le sait, même dans Windows, les drivers d'ATI sont parfois très instables. Alors imaginez dans linux! ATI ne force pas le développement outre mesure pour cette plateforme et la stabilité des drivers est ordinaire et les options sont sérieusement bridées comparativement à l'équivalent dans Windows.

Diagnostique:
Quand vous rencontrez un problème du genre dans Linux, soit un logiciel qui ne vous fournit pas assez d'information sur ses problèmes ou son déroulement, il convient d'utiliser le terminal afin d'en apprendre plus. Quand un logiciels est exécuté uniquement en mode graphique, les messages sont redirigés sur "/dev/null", soit une interface fantôme qui permet d'envoyer la sortie texte d'un document se perdre dans le néant. Pratique quand on conçoit un logiciel et qu'on veut le faire "silencieux". Par contre, si on exécute un logiciel via le terminal, la sortie se fera à l'écran, nous permettant de prendre connaissance des opérations du logiciel et des messages de débuggage. Donc, on peut ouvrir le terminal et y entrer la commande suivante:
% totem
ou alors:
% rhythmbox
On verra alors le logiciel démarrer en mode graphique et, en parallèle, des informations s'écrire dans le terminal. Pour ne pas avoir à lire dans le terminal, vous pouvez aussi rediriger la sortie du logiciel dans un fichier texte (ici on l'appellera 'errorlog.txt') de cette manière:
% totem > errorlog.txt


Solution trouvée pour notre problème:
En fait, le problème trouvé s'est révélé venir d'un conflit avec Compiz-Fusion, le gestionnaire d'effets visuels pour X.org. La solution est simple: désactiver Compiz pour revenir à notre interface traditionnelle. C'est triste de devoir se passer de toutes les options parfois pratiques de Compiz, mais quand il le faut, il le faut!

En espérant vous avoir appris quelques petits trucs!

mercredi 3 décembre 2008

Mise à jour d'Open Office!

Par défaut, Ubuntu est livré avec Open Office 2.4, ce qui m'as surpris. Alors après quelques recherches, j'ai fini par dénicher cette page qui explique parfaitement comment parvenir à mettre à jour cet outil merveilleux! Amusez-vous!

http://www.korben.info/comment-installer-openoffice-3-final-en-francais-sur-ubuntu.html

lundi 1 décembre 2008

Retour à Ubuntu!

Après des déboires intenses avec Ubuntu, JAD et Fedora, j'ai finalement décidé de retourner vers la distribution la plus aisée et qui ne me causait pas de problèmes avec mon matériel: Ubuntu. Je suis parvenu après une soirée de travail à installer JACK, Ardour, ALSA et Rosegarden et à les faire fonctionner avec la carte de son intégrée de mon portable. Ensuite je me suis perdu dans les déboires de la personnalisation du bureau et de l'interface Gnome (l'environnement visuel fourni avec Ubuntu). Pas que cette étape soit nécecssaire ou complexe, mais elle offre tant de possibilités que vous vous perdez rapidement à essayer toutes les options et effets visuels avant de revenir sur la terre et de vous limiter au nécessaire.
Maintenant, j'ai déniché un article qui explique comment configurer le kernel temps-réel (qui n'est pas vital, mais qui améliore énormément les performances lors de l'enregistrement) et je m'attaquerai à cette étape dans les prochains jours.
Donc, mes prochaines "publications" vons traiter de la configuration d'Ubuntu en mode temps-réel ainsi que de l'utilisation de JACK et de Ardour. Plus tard je me lancerai dans JAMIn, l'interface de mastering en temps réel développé pour Linux et dans l'utilisation de Rosegarden. Pour l'instant et pour les intéressés, voici quelques liens utiles si vous voulez suivre mes traces:
Notez que ces logiciels sont tous facile à installer via le logiciel d'installation d'applications d'Ubuntu. J'ai mis les liens pour la référence seulement étant donné que les informations sont intéressantes et que les captures d'écran sont alléchantes!

mercredi 26 novembre 2008

Jacklab Audio Distribution... Jacklab Audio Deception

Je n'en suis pas à ma première expérience avec Linux. J'ai souvent embrassé le rêve de dire aurevoir à Microsoft et de n'utiliser que Linux et des logiciels libres... Hier je vous écrivais pour vous parler de mon expérience avec Ubuntu qui avait été satisfaisante (en fait, pour une distribution confortable de linux sans besoins spécifiques, je vous la conseille fortement!) mais pas pleinement enrichissante à cause des difficultés que j'ai rencontré pour installer le kernel realtime. Je vous disais aussi que j'avais presque fini de télécharger une autre distribution axée sur l'enregistrement et fournissant tous les éléments nécessaires à un système multimédia... Je parle de JAD (Jacklab Audio Distribution). Cette fois, j'ai eu droit à une série de mauvais souvenirs. En effet, cette distribution est basée sur openSUSE et je crois que c'est là tout le problème. J'avais déjà acheté, il y a environ 6 ans, une version commerciale de SUSE que j'ai tenté d'installer et finalement remisé au bout d'une semaine pour ne jamais la sortir à nouveau. Tout ce que j'en ai gardé d'agréable est un joli petit autocollant avec leur agréable logo de lézard. À l'époque, je n'avais même pas pu configurer mon clavier convenablement, étant forcé d'avoir un clavier amércain au lieu du clavier francais canadien. Aujourd'hui, je viens de me frapper à mieux! Premièrement, la résolution de travail par défaut était bloquée en 800*600 et maintenant que j'ai réussi à obtenir quelque chose de simi;aire au 1440*900 de mon écran, je me rend compte que la configuration matérielle de ma carte graphique n'est pas bien faite et dérouler une page web semble monstrueusement difficile pour la machine. En plus, l'outil de configuration système est lent (selon divers blogs, YaST est le plus lent disponible à ce jour) et très peu sympathique pour un utilisateur peu expérimenté comme moi. Donc, je me suis remis à la recherche d'une autre distribution.

Linux Mint semble très sympathique, mais n'inclus pas le kernel realtime de façon native, ce qui m'a découragé de l'essayer. Cependant, si vous voulez essayer une distribution, elle est très bien cotée et semble être la plus simple à installer et utiliser.

Ubuntu Studio est un dérivé d'Ubuntu. Il comprend donc un interface simple et efficace, une quantité phénoménale de logiciels pour tous les goûts et des drivers natifs de qualité. Il viens avec un kernel modifié et optimisé pour le multimédia. Cependant, l'image du disque d'installation est au format DVD et est donc plus massive que la plupart des distributions disponibles pour la raison que tous les logiciels pour l'audio, la vidéo et le graphisme sont disponible directement sur le disque. Cette distribution est aussi bien cotée, mais malheureusement, comme il s'agit d'une branche relativement jeune d'Ubuntu, l'installation se déroule en mode texte.

Dernière trouvaille, Project Fedora. Il s'agit de la distribution à l'origine de la majorité des logiciels libres ainsi que d'une bonne quantité de distributions. Le point intéressant de cette dernière est leur serveur audio. Développé à partir de zéro, il est construit à l'image du Core Audio de Mac OS X. Bref, je grave cette dernière et je vous donnes des nouvelles!

À la prochaine!

lundi 24 novembre 2008

Enregistrement, frustrations et changement

Bonjour à tous!

J'ai récemment eu à produire deux trames sonores pour des courts métrages. Durant l'enregistrement de la première, j'ai réalisé que mon ordinateur, qui avait pourtant connu pire comme traitement sonore, était maintenant incappable d'enregistrer convenablement 3 pistes en simultanées avec un seul retour stereo. Le son craquait, le retour d'écouteurs craquait et la latence était horrible.
Bon, oui, je vous l'accorde, mon ordinateur avait servi à faire tout, sauf de l'enregistrement et ce, depuis plus d'un an. La quantité de logiciels installés et désinstallés et de données accumulées était donc monstrueuse. J'ai donc terminé ce projet (avec de plus en plus de frustration!) et aussitôt le mix final accepté et redonné, j'ai fait une copie de sauvegarde du projet et des données cruciales et j'ai formatté mon ordinateur.
Après avoir tout réinstallé, Cubase, Reason, Live! et mes plug-ins VST, j'ai commencé mon deuxième projet. Aah! Enfin! Je pouvais manipuler une quantité phénoménale de pistes simultanément avec des effets et du routing à l'infini sans problèmes. Une fois ce projet terminé, ma mauvaise habitude de "téléchargeur compulsif" a repris le dessus... et j'ai malheureusement été infecté par un virus. Le tout en moins de 2 mois et malgré le pare-feu et l'anti-virus à jour!
C'est donc décidé, adieu Microsoft et adieu Windows! Le monde de l'open-source semble plus prometteur que jamais dans le domaine de l'enregistrement professionnel. Je vais donc tester les distributions susceptibles de fournir un systèeme fonctionnel le plus rapidement possible et je vous donnerai des nouvelles de mon apprentissage au fil des jours!
Pour l'instant, j'ai installé avec succès Ubuntu 8.10. Cependant, j'ai lu qu'on recommande l'utilisation du kernel de linux optimisé pour les opérations en temps réel et comme il n'est pas fourni avec la distribution, j'ai tenté de l'installer... sans y parvenir. Alors je vais essayer JAD (Jacklab Audio Distribution) et vous en donner des nouvelles sous peu. Il reste maintenant 5 minutes avant que l'image du DVD d'installation soit téléchargée et ensuite je me lance dans la gravure et l'installation!

À la prochaine!

mardi 7 octobre 2008

Bienvenue sur le merveilleux monde du digital!

Récemment, j'ai eu un joli cadeau. J'ai eu un contrat corporatif qui m'a promu au rang de PA Tech et chef son avec un superbe kit de son et une grosse console que tout le monde devrait aimer: la PM5D de Yamaha. Aux premiers abords, elle peut avoir l'air imposante avec toutes ses lumières et toutes ses options, mais détrompez vous! Une fois qu'on s'attarde un peu aux subtilités de son interface, elle devient rapidement une amie efficace et attachante.
En effet, elle est même plus efficace et rapide que ses petites sœurs 01V et 02R. Pourquoi? Parce que contrairement à ces dernières qui sont pourvues d'un interface limité par leur petite taille, on retrouve tout ce qui est utile directement sous nos doigts. Par exemple, pas besoin de changer de page dans l'écran et de s'évertuer à passer d'un paramètre à l'autre avec le curseur et l'encodeur pour avoir accès, par exemple, au compresseur ou à la gate. Non! Tous les paramètres de base sont directement accessible dans la "Master Section" située à gauche de l'écran. Suffit de toucher à un des encodeurs pour avoir une référence visuelle dans l'écran LCD couleur. Seuls quelques paramètres ne sont accessibles qu'avec le curseur et l'encodeur, ce qui n'est pas bien grave, étant donné que bien des compresseurs analogiques n'offrent même pas de contrôle sur ces derniers. Même chose pour l'égalisateur: touchez un des encodeurs et vous vous retrouvez avec le visuel dans votre écran et c'est à vous de jouer. Avec ses 4 bandes et 8 bandes paramétriques (accessibles en deux étages de 4 bandes uniquement sur les mixes) et son low-cut indépendant, vous ne manquerez jamais de contrôle. Et pour remettre le tout à plat? Vous n'avez qu'à tenir enfoncé deux boutons durant une seconde et le tout est joué.
La section centrale, elle est une des plus belles choses qui soit. Vous disposez de 6 banques de 8 faders assignables à n'importe quelle entrée ou sortie (par défaut ils sont assignés par banque de 8 aux 48 entrées micros de la console) ainsi que d'une banque de 8 DCA (Digital Control Amplifier) qui sont la version digitale des VCA. Les 6 premières banques de faders peuvent aussi devenir votre contrôle sur les égalisateurs graphiques assignés aux sorties de la console. Une vraie merveille! Vous n'avez qu'à appuyer un coup sur le bouton ON/OFF du fader pour remettre à 0 la fréquence correspondante. Cette section centrale est donc votre section de travail par excellence. Vous la configurez comme vous voulez pour vous faciliter la tâche.
Une autre merveille de cette console est la section de "touches utilisateurs". Au total, 25 touches sont mises à votre disposition pour faire... ce que bon vous semble. Que ce soit vous faire des boutons pour changer de page dans l'écran (au lieu de travailler avec la souris intégrée), pour passer directement à vos égalisateurs graphiques ou pour taper le tempo d'un effet, c'est vous qui décidez de ce que vous en faites.
Allié à tout cela, vous disposez d'une banque d'effets de qualité, extensible et variée. Avec la version 2 du logiciel de la console, on retrouve des réverbérations d'une qualité surprenante, des simulateurs d'amplis (pour une guitare ou une basse directe? Pourquoi pas!), des doubleurs de vocal... bref, tout ce qu'il faut pour ne pas avoir à s'attarder à apprendre à faire fonctionner une machine supplémentaire et plutôt utiliser ce temps précieux pour créer l'ambiance sonore désirée.
Évidemment, ce n'est qu'un survol rapide des quelques fonctions remarquables de cet outil de travail merveilleux qu'est la PM5D. Tout passer au crible reviendrait à réécrire le manuel d'utilisateur avec peut-être un peu plus d'enthousiasme que le fabriquant, alors je m'arrêterai là. Si un jour vous venez à travailler vous aussi sur ce jouet pour grands enfants, rappelez vous que paniquer n'est pas nécessaire et que la simplicité vous attend au travers de la complexité!

lundi 7 juillet 2008

Moniteurs 101 (pour les musiciens)

L'écrit qui suit est d'abord et avant tout pour les musiciens. Les techniciens de son pourront peut-être aussi y trouver des infos utiles s'ils ne sont pas habitués de faire les moniteurs (mixer dans un bar, sans budget nous apprend rarement à faire un mixe de moniteurs agréable), mais j'écris ce qui suit d'abord et avant tout pour les musiciens qui lisent mes pages (même si je me doute que peu de gens me lisent).
J'écris cela pour les musiciens, mais surtout pour les musiciens qui ne font que très rarement de la "grosse scène" où ils ont la chance d'avoir quelqu'un qui n'est là que pour leur confort sur scène et pour ceux qui n'ont que rarement la chance d'avoir des moniteurs en faisant de la "p'tite gig" de bar.

C'est quoi des moniteurs?
Question qui parait stupide, mais qui demande tout de même à être approfondie. Les moniteurs, si on les prends au pied de la lettre, ce sont ces jolies petites enceintes qui sont disposées par terre, devant chaque musiciens (quand le matériel le permet!), ou de chaque côté de la scène, debout sur des trépieds ou un autre support. On peut aussi rencontrer (quand le budget y est ou que les musiciens ont un minimum d'expérience) des "in-ears", où, selon l'appellation plus classique, des écouteurs.
Première catégorie, la plus classique, les petites boîtes sur le plancher. Ce sont les moniteurs traditionnels. Chaque musicien a sa caisse de son où on lui diffuse son retour particulier. Ici, chacun a droit à ses préférences: le mixe doit être au goût du musicien.
Deuxième catégorie, des caisses debout, situées de chaque côté de la scène. C'est ce qu'on appelle habituellement des "side fills". C'est un système de son secondaire qui sert à combler les trous sur la scène. Si un chanteur se déplace, il doit avoir une référence de sa voix ailleurs que dans ses moniteurs de plancher. Et si certains se disent qu'il n'y a qu'à mettre de la voix dans les moniteurs des autres pour compenser, ils sont dans l'erreur. Il s'agit ici d'un mixe global pour donner au groupe ce qui lui manque sur scène et ce que leurs moniteurs personnels ne peuvent rendre. Il existe aussi d'autres sortes de "fills", comme les "front fills" (caisses d'appoint pour les premières rangées du public) et les "drum fills" (système de son secondaire pour le batteur, parfois seulement un sub pour lui faire sentir son kick drum).
Derniêre catégorie, les "in-ears". Traduit mot à mot, ça veut dire "dans les oreilles". Et c'est absolument le but. Chacun a son mixe dans des écouteurs. ce qui remplace habituellement les moniteurs de plancher. On retrouve des modèles sans fils de ces petits jouets couteux ainsi que des modèles à fil. Les écouteurs utilisés sont habituellement des écouteurs miniatures qui isolent complètement les oreilles des bruits ambiants (comme les E3, de Shure, qui sont un des modèles les plus répandus). Certains se contentent des écouteurs, mais d'autres les combinent avec des moniteurs traditionnels en cas de problèmes avec le sans-fil ou simplement pour garder un seul écouteur et avoir le "vrai" son dans l'autre oreille. En effet, certains chanteurs sont incappables de chanter juste s'ils ont les deux oreilles bouchées par des écouteurs.

Pourquoi des moniteurs?

Autre question paraissant stupide, mais tout aussi nécessaire, sinon plus, à développer. Une mauvaise conception des moniteurs consiste souvent à vouloir avoir son "petit show privé" dans son moniteur. Un moniteur n'est en aucun cas conçu pour cette tâche! Si on surcharge le moniteur, non seulement on perd de la puissance pour ce qui importe vraiment, mais on gâche le son sur la scène et on crée souvent plus de problèmes qu'on en avait au départ. Le moniteur est là pour vous donner uniquement ce qu'il vous manque! Vous n'entendez pas la basse et vous avez besoin d'elle pour bien sentir le rythme et le "groove"? Demandez plus de basse! Vous ne vous entendez pas chanter? Demandez plus de votre voix dans le mixe!
Pour les "side fills", déplacez vous hors du champ de votre moniteur et voyez ce qu'il vous manque ailleurs. N'oubliez pas que ces enceintes sont partagées entre vous et tous les autres musiciens, sauf peut être le batteur qui lui, n'a pas à se déplacer.
Pour les "in-ears", c'est comme pour les moniteurs traditionnels. Vous demandez votre mixe selon vos goûts, sans oublier que vos oreilles sont voilées du public et de l'ambiance (on place souvent des micros d'ambiance de chaque côté de la scène dans cette situation afin de donner un contact avec la foule aux musiciens).

Comment? Des moniteurs?
Quand vous avez des moniteurs, vérifiez toujours que vous avez une régie attitrée à cet effet sur un des côtés de scène. Si oui, vous êtes chanceux, si non, je vous souhaite que le technicien qui est à la console sache mixer ses moniteurs de l'avant.
Pour demander un ajustement à votre mixe durant le test de son, demandez simplement au technicien de moniteurs d'ajouter/enlever ce qui ne fait pas dans vos oreilles. Habituellement, on vous demandera "ce que vous voulez dans votre mixe". Et dans ce cas, la pire réponse à donner, c'est "un peu de tout" suivi de proche par "Je sais pas...".
Pendant le show ou pendant le test de son (bref, durant une chanson!), n'arrêtez pas votre travail! Jouez et utilisez des gestes pour vous faire comprendre du technicien.
Gardez toujours en tête que la personne qui vous mixe se fout éperdument de votre moniteur: il est là pour vous, pas pour lui. Il travaille pour vous et vous vous devez donc de lui fournir les indications nécessaires à son travail. Commencez d'abord par écouter la scène et vous situer dans votre environnement sonore. Vous entendrez déjà une partie du groupe sans problèmes. Ensuite, demandez ce qui vous manque dans cet environnement. Votre moniteur est là pour compenser.
Comprendre et respecter ce principe va améliorer votre relation de travail avec les techniciens et aussi améliorer vos performances. Rien de mieux qu'une scène qui sonne bien et qui vous englobe pour vous mettre "dans le beat" et vous permettre de vous éclater sur la scène.

Mauvaises pratiques/conceptions (Mis à jour le: 09-07-2008)
Ceci est une petite liste de plusieurs faux concepts qu'on rencontre souvent auprès des gens moins expérimentés. Elle sera classée en deux catégories, soit les mauvaises conceptions pour les techniciens et les mauvaises conceptions pour les musiciens. Si vous avez des ajouts à suggérer sur cette liste, laissez un commentaire afin que je puisse la mettre à jour.

Pour les musiciens:
  • Un mixe de moniteurs, ce n'est pas un show pour vous. Ne vous attendez pas à entendre une image de ce que la foule reçoit comme son.
  • "Le gars de moniteur était pourri"... Avez vous pris le temps de lui demander ce que vous vouliez?
  • "On entendait rien sur le stage"... Si vous aviez des moniteurs, avec ou sans régie attitrée, c'est VOTRE faute!
  • "Le moniteur était trop fort"... Pourquoi ne pas demande? au technicien de baisser le volume? Ou alors, avez vous bien choisi ce que vous vouliez dans votre mixe? Souvent un bon mixe sera un mixe très allégé.
Pour les techniciens:
  • Vous n'êtes pas dieu et donc pas omniscient. Vous ne savez pas ce qui convient aux musiciens. Travaillez donc avec eux en suivant leurs indications sans laisser votre instinct créatif: un mixe changeant est déconcentrant, un mixe trop chargé est déconcentrant, un mixe est personnel. Vous n'avez "pas le droit" de décider de ce que les musiciens entendront... sauf pour de la grosse caisse, pas trop fort si elle n'est pas demandée, histoire de faire sentir le groove aux musiciens (selon moi, mais jusqu'à maintenant, il n'y a jamais eu de plaintes, ni de mauvais commentaires).
  • "Les musiciens ne savent pas travailler", "Encore des amateurs"... Peut-être qu'effectivement les musiciens ne savent pas travailler... Pourquoi ne pas les aider? Apprenez leur à travailler avec vous! Vous serez apprécié pour partager vos connaissances et votre technique.
  • "Faire les moniteurs c'est plate"... J'étais d'accord avec cette affirmation avant. Mais tout a changé quand j'ai compris à quel point l'interaction avec les musiciens est importante et gratifiante. Si le show est bon et que les musiciens sont dans leur "trip", c'est en partie grâce à vous. Vivez le spectacle de leur point de vue et sympathisez!
  • "Les wedges on s'en fout"... NON!

mercredi 2 juillet 2008

Réflexion sur l'attitude...

Je ne sais pas si on vous l'a déjà dit, mais dans le domaine de la technique de scène, l'attitude que l'on dégage compte pour 80% de notre travail et parfois plus encore. Hier soir, pour la fête du Canada de la Malbaie, j'ai mixé les moniteurs pour un band local ainsi que pour Jonathan Painchaud et ses musiciens. J'avais rarement mixé les moniteurs uniquement, donc j'avais rarement eu une régie sur la scène et j'avais rarement été en contact aussi directement avec les musiciens. La soirée a été géniale, les bands ont trippés et ont livré des performances exceptionnelles. Pour ma part j'en ai conclu quelque chose:

L'attitude à avoir quand on fait les moniteurs est simple. Pour commencer il faut être là POUR les musiciens et non pas pour notre plaisir. Mixer la salle, c'est toujours une question de gout, de perception, de culture musicale, etc. C'est un travail de création. Les moniteurs, c'est à l'envers. Il faut oublier ses gouts, oublier ses oreilles (sauf en ce qui concerne l'EQ) et travailler pour les artistes. S'ils ne vous demandent rien, vous ne leur donnez rien! Sauf peut être un peu de bass drum, ça passe toujours bien et ça les aides à groover!

lundi 30 juin 2008

Journal de guerre...

Dimanche 29 Juin, 21h30...

Perdu en Beauce, en position sur le mystique "Rang 8"...

Ciel couvert, et menace d'averses...

Une vingtaine de soldats se préparent à aller au front. Le silence tombe, les lumières s'éteignent et l'assaut est déclaré. On s'infiltre sur le champ de bataille et on lutte du mieux qu'on peut. Il faut rassembler le matériel, faire tomber les tours et démolir les ponts afin de repartir avec l'équipement trouvé en chemin. Une mission si simple!
Une heure plus tard nous n'étions que très peu avancés. Nos positions tenaient ben et tout se déroulait dans un calme apparent. Mais soudain, la pluie se mis de la partie et l'ambiance changea du tout au tout. L'ambiance était frénétique. Tout le monde voulait en finir. Mais la tâche était bien plus colossale que ce que l'on attendait.
Après quelques heures, nous avions déjà perdu 4 soldats épuisés et le nombre alla en diminuant au moment de charger les véhicules de transport. Ils embarquèrent dans les places vacantes des transporteurs et nous laissèrent seuls pour finir la mission.

Nous n'étions plus que 8...

Pour tout terminer...



Woodstock en bouette... ça a été de la marde!!

vendredi 6 juin 2008

J'aime les brass

Qu'est-ce qui est plus entrainant qu'un "marching band"? J'ai récemment découvert la réponse: un "marching band" qui ne marche pas! Effectivement, j'ai l'occasion de sonoriser le groupe "Semèl Rebèl", une fanfare formée de 8 musiciens qui interprètent leurs compositions ainsi que plusieurs grands classiques de funk jazz, assaisonnant le tout de leur sauce "Nouvelle-Orlean-Dixie-Style".
Donc, la composition du groupe, une grosse caisse, une caisse claire agrémentée de cloche à vache et d'une petite cymbale, un sousaphone, un saxophone ainsi qu'une section de cuivres. Situation? Une scène grosse comme ma main dans un bar gros comme ma main aussi et un kit de son composé de deux caisses full-range Behringer, pas de subs, une console Mackie et deux moniteurs Yorkville. Stratégie employée? Appui uniquement. Voici donc ce que j'ai fait:

Pour le kick, j'ai utilisé un Beta 52. De cette manière, j'avais assez de rondeur et peu d'attaque, étant donné qu'avec la disposition de l'instrument je ne pouvais pas me rapprocher de la peau intérieure. C'était parfait avec le style de musique.
Pour le snare et la cloche à vache, j'ai utilisé deux Beta 98, ce qui m'a fait regretter le traditionnel SM-57 pour la caisse claire, mais qui m'a cependant fait gagner beaucoup d'espace sur scène. Sur la cloche à vache, le Beta-98 faisait parfaitement son travail.
Pour le sousaphone et le saxophone, j'ai utilisé deux ATM-35 d'Audio Technica. J'avais peur que ce soit insuffisant pour le sousaphone, mais le ATM-35 a été chercher la rondeur voulue pour appuyer le reste du groupe. Le saxophone, lui, était comme un poisson dans l'eau avec ce micro et cela m'a permis de mieux ajuster la balance des moniteurs étant donné que l'instrument projette vers le haut. En plus, il était un des instruments solistes principaux, ce qui m'a donc permis de le faire se démarquer du reste des instruments.
Pour la section de cuivres, j'ai fait une expérience qui s'est révélée fructueuse: une prise stereo coincidente par dessus leur lutrin. Deux petits condensateurs Oktava (des micros russes) montés sur une barre stereo et le tour était joué. Juste assez de gain pour appuyer dans le kit de son, et juste assez de gain pour pouvoir leur envoyer un bon mix de moniteurs.

Bref, j'ai bien aimé l'expérimentation des ATM-35 (c'était ma première utilisation de ces micros sur des brass) et de la prise XY pour la section de brass. À essayer aussitôt que vous en aurez l'occasion!

dimanche 25 mai 2008

Premier écrit...

Bon, bon, bon... Comment commencer à écrire à propos d'un domaine aussi vaste que la sonorisation? Comment parler de ma passion sans tomber dans les inévitables détails techniques et les termes complexes? Je crois que nous le découvrirons bien assez tôt, ou tard, si jamais j'échoue à vulgariser le sujet.
En fait, il est fortement possible que j'échoue, ou alors que je divague rapidement étant donné que je ne sais vachement pas où je veux aller avec ce blog. J'ai juste eu une soudaine inspiration qui m'a poussé à créer mon compte Blogger, à créer un Blog, et à écrire ce premier article. Si, évidemment, on peut appeler ça un article. Il n'y aura pas grand saveur scientifique dans ce texte, alors pourquoi l'appeler un article? Si ce n'est qu'il est posté dans un blog, ce texte, cette prose, ne mérite certainement pas d'être appelé "article". Donc, pour le bien-être de votre cerveau, qui, je l'espère, se porte mieux que le mien (qui se débat avec peine pour trouver une ligne directrice!), appelez cet "article" comme bon vous semble et nous aurons réglé la question.
Maintenant, je devrais commencer à penser à ce que je compte faire de cet espace virtuel qui m'est alloué. Je pourrais écrire sur diverses techniques que j'utilise ou avec lesquelles j'expérimente. Mais, comme il est difficile de parler de technique sans user de technicité, je me dis que plusieurs décrocheraient avant d'en arriver à un quelconque résultat. De plus, je ne saurais avoir la prétention d'écrire des articles scientifiques étant donné que je ne suis ni acousticien, ni scientifique. Je ne veux donc pas m'imposer comme étant une autorité en la matière. Je veux simplement partager une passion qui dirige ma vie depuis maintenant 3 ans. Je vais donc écrire comme bon me semblera, sans prétention, sans ambition et sans obligation.
Voilà donc comment se dirigera mon blog dans les semaines et les mois à venir. En espérant que les quelques lecteurs qui s'y perdront auront un quelconque plaisir à lire ces textes, et s'il n'y a pas de plaisir, j'espère au moins qu'on pourra y trouver quelques informations pratiques.