mardi 7 octobre 2008

Bienvenue sur le merveilleux monde du digital!

Récemment, j'ai eu un joli cadeau. J'ai eu un contrat corporatif qui m'a promu au rang de PA Tech et chef son avec un superbe kit de son et une grosse console que tout le monde devrait aimer: la PM5D de Yamaha. Aux premiers abords, elle peut avoir l'air imposante avec toutes ses lumières et toutes ses options, mais détrompez vous! Une fois qu'on s'attarde un peu aux subtilités de son interface, elle devient rapidement une amie efficace et attachante.
En effet, elle est même plus efficace et rapide que ses petites sœurs 01V et 02R. Pourquoi? Parce que contrairement à ces dernières qui sont pourvues d'un interface limité par leur petite taille, on retrouve tout ce qui est utile directement sous nos doigts. Par exemple, pas besoin de changer de page dans l'écran et de s'évertuer à passer d'un paramètre à l'autre avec le curseur et l'encodeur pour avoir accès, par exemple, au compresseur ou à la gate. Non! Tous les paramètres de base sont directement accessible dans la "Master Section" située à gauche de l'écran. Suffit de toucher à un des encodeurs pour avoir une référence visuelle dans l'écran LCD couleur. Seuls quelques paramètres ne sont accessibles qu'avec le curseur et l'encodeur, ce qui n'est pas bien grave, étant donné que bien des compresseurs analogiques n'offrent même pas de contrôle sur ces derniers. Même chose pour l'égalisateur: touchez un des encodeurs et vous vous retrouvez avec le visuel dans votre écran et c'est à vous de jouer. Avec ses 4 bandes et 8 bandes paramétriques (accessibles en deux étages de 4 bandes uniquement sur les mixes) et son low-cut indépendant, vous ne manquerez jamais de contrôle. Et pour remettre le tout à plat? Vous n'avez qu'à tenir enfoncé deux boutons durant une seconde et le tout est joué.
La section centrale, elle est une des plus belles choses qui soit. Vous disposez de 6 banques de 8 faders assignables à n'importe quelle entrée ou sortie (par défaut ils sont assignés par banque de 8 aux 48 entrées micros de la console) ainsi que d'une banque de 8 DCA (Digital Control Amplifier) qui sont la version digitale des VCA. Les 6 premières banques de faders peuvent aussi devenir votre contrôle sur les égalisateurs graphiques assignés aux sorties de la console. Une vraie merveille! Vous n'avez qu'à appuyer un coup sur le bouton ON/OFF du fader pour remettre à 0 la fréquence correspondante. Cette section centrale est donc votre section de travail par excellence. Vous la configurez comme vous voulez pour vous faciliter la tâche.
Une autre merveille de cette console est la section de "touches utilisateurs". Au total, 25 touches sont mises à votre disposition pour faire... ce que bon vous semble. Que ce soit vous faire des boutons pour changer de page dans l'écran (au lieu de travailler avec la souris intégrée), pour passer directement à vos égalisateurs graphiques ou pour taper le tempo d'un effet, c'est vous qui décidez de ce que vous en faites.
Allié à tout cela, vous disposez d'une banque d'effets de qualité, extensible et variée. Avec la version 2 du logiciel de la console, on retrouve des réverbérations d'une qualité surprenante, des simulateurs d'amplis (pour une guitare ou une basse directe? Pourquoi pas!), des doubleurs de vocal... bref, tout ce qu'il faut pour ne pas avoir à s'attarder à apprendre à faire fonctionner une machine supplémentaire et plutôt utiliser ce temps précieux pour créer l'ambiance sonore désirée.
Évidemment, ce n'est qu'un survol rapide des quelques fonctions remarquables de cet outil de travail merveilleux qu'est la PM5D. Tout passer au crible reviendrait à réécrire le manuel d'utilisateur avec peut-être un peu plus d'enthousiasme que le fabriquant, alors je m'arrêterai là. Si un jour vous venez à travailler vous aussi sur ce jouet pour grands enfants, rappelez vous que paniquer n'est pas nécessaire et que la simplicité vous attend au travers de la complexité!